mardi 27 décembre 2011

Motricité libre du tout petit : "The vidéo"

Grande découverte ce matin .... encore grâce à Mr Facebook, j'ai enfin mis la main (heu enfin les yeux pour être plus précise) sur une petite vidéo explicative,claire, simple, ne datant pas du siècle dernier, vous montrant en images tous les mérites de la motricité libre prônée par Emmi Pikler. 

Pas besoin de faire tout un discours : regardez, écoutez.... Si vous n'avez encore qu'une vague idée de ce que peut être la motricité libre, si vous doutez encore de ses bienfaits, si je ne vous ai pas encore convaincus, ces quelques images qui bougent devraient y arriver ! Franchement, si vous ne craquez pas devant ces petits orteils qui se tortillent, c'est à ne rien y comprendre !!


Un petit clic sur l'image pour accéder à la vidéo

Et dire que cette vidéo existe depuis 2 ans et que je ne la connaissais même pas !!! Merci à la personne qui se cache derrière la page facebook Crèche Crecheco pour cette découverte. 




vendredi 25 novembre 2011

Pikler : Les rencontres de Novembre des assistantes maternelles

Et le vainqueur est.............
Le Jeudi 17 novembre 2011 à Lyon, c'était le jour de deux évènements majeurs : la sortie du Beaujolais nouveau, et la soirée des assistantes maternelles de l'association Pikler !!! 

Je ne sais pas si le Beaujolais nouveau a eu du succès (je ne l'ai même pas goûté pour tout vous dire) mais il faut croire que beaucoup d'assistantes maternelles ont préféré cette première option car c'est dans une salle à l'assistance assez clairsemée que se sont déroulées ces sixièmes rencontres professionnelles.

En effet, une quarantaine de personnes seulement avait fait le déplacement (on a vu mieux quand même) pour une soirée qui était pourtant intéressante. Faut dire que pour la trouver intéressante, il aurait fallu savoir en quoi elle consistait car en fait, le sujet est resté longtemps ignoré de son potentiel public. Je n'ai reçu que très tardivement un mail m'avertissant que la réunion se déroulerait sous forme de débat après visionnage d'une vidéo dont le titre était "une journée chez Corinne assistante maternelle".

Ce n'est que sur place que j'ai découvert que le sujet réel était plus ciblé, et que l'on parlerait en fait de la place de l'assistante maternelle dans les jeux d'enfants. Dommage que l'info n'ai pas été plus diffusée. Quant à moi, c'est vrai que je ne me suis pas trop foulée pour la promo, puisque je n'en ai même pas parlé au Relais, l'esprit plus tourné, il faut le dire, vers l'adaptation de ma mini-crevette toute neuve  que vers la vie de l'association.

Alors pour tous ceux qui ont raté cette soirée et qui voudraient quand même savoir comment cela s'est déroulé (pour éventuellement venir l'année prochaine par exemple), voici un petit résumé.

Le groupe lyonnais de l'association Pikler s'était lui aussi déplacé en comité restreint . N'étaient présentes que deux personnes : Claire Neuilly qui a été responsable de relais pendant 3 ans et connaît donc bien les assistantes maternelles et Sylvie Mugnier psychologue, la principale intervenante, qui travaille en pouponnière et qui donc est plus en contact avec des assistantes familiales.

La réunion a débuté par une brève présentation de l'association, Sylvie Mugnier proposant aux "débutants" dans l'approche piklerienne de la profession, de se procurer le numéro de Mai 2011 de la revue l'Assmat dans lequel figure un article de Myriam Rasse, directrice de l'association Pikler Loczy de France, intitulé "Une autre approche du bébé, de son développement, de son accueil".

Elle nous a ensuite proposé plusieurs pistes de lectures concernant plus particulièrement les activités et les jeux. Elle nous a ainsi parlé du livre "L’ACTIVITE LIBRE DU JEUNE ENFANT. Jouets, objets et jeux à proposer de la naissance à trois ans" dont je vous avais déjà parlé ici en nous précisant que même si cet ouvrage était semble-t-il épuisé chez certains revendeurs, il était encore disponible à l'association. 

De manière générale,elle nous a aussi conseillé la collection 1001 BB des éditions ERES.

La réunion en elle-même tournait autour d'un document vidéo issu du CPPA de Sucy en Brie (petit coucou personnel à une personne que j'aime beaucoup et qui se reconnaîtra) filmé chez une assistante maternelle. On y découvrait 3 enfants en activité autour d'un jeu d'eau. A partir de cette vidéo, nous nous sommes interrogées (d'abord par groupes de 4 puis en mettant nos réflexions en commun) sur la place de l'assistante maternelle dans les jeux. Comment doit-elle accompagner l'enfant, sachant que l'activité doit être libre et spontanée (venir de l'enfant) pour que celui-ci se construise grâce à cette activité. 

Difficile de résumer un débat qui part d'une telle observation : les remarques fusent un peu dans tous les sens et ont rapport au document vidéo lui-même. Disons simplement que dans le premier extrait que nous avons visionné, ce qui a marqué les participants c'est que l'assistante maternelle qui avait en charge ces enfants jouant sur une sorte de terrasse avec des bassines d'eau,  les a laissés seuls un moment (moment jugé assez long par la majorité des gens présents) pour aller chercher un jeu dans l'appartement. S'en est alors suivi un débat sur l'absence de cette assistante maternelle. Peut-on vraiment s'absenter (en a-t-on le droit ?) ne serait-ce que quelques secondes ? Nous avons pu nous apercevoir que dans cet exemple, les enfants étaient en sécurité. Nous en avons conclu que pour que cela soit possible, il fallait savoir créer les conditions pour que l'enfant se sente en sécurité (aussi bien sur le plan des dangers potentiels que de façon purement affective). Il est à noter que lorsque cette assistante maternelle s'absente dans la vidéo, les enfants continuent de jouer sans se préoccuper de son départ. Si ils ne se sentaient pas en sécurité, ils s'arrêteraient de jouer. Pour que cela soit possible, il faut toujours expliquer aux enfants ce que l'on va faire. 

Ce que l'on a pu observer de plus important dans cette vidéo c'est que cette assistante maternelle n'intervenait pas dans les jeux des enfants. Elle ne fait pas à leur place. Elle se rend disponible pour eux mais les laisse faire leurs propres expériences car l'enfant n'a pas besoin qu'on lui apprenne à jouer. JOUER NE S'APPREND PAS COMME BOUGER NE S'APPREND PAS ! 

Alors que fait l'assistante maternelle si elle ne joue pas ? Elle intervient en amont dans l'organisation de l'espace et dans le choix des objets. Elle observe et intervient par rapport à ce qu'elle voit, elle doit être attentive à ce qui intéresse les enfants et à leurs émotions. C'est l'enfant lui-même qui va complexifier la manière dont il joue (ce qui ne fonctionnera pas si on fait à la place de l'enfant).

Dans un deuxième extrait de la vidéo, on a pu remarquer que si tout se passait bien dans cette scène de jeux d'eau, c'était aussi parce que l'assistante maternelle avait facilité la possibilité pour les enfants, de se mettre d'accord, en mettant à leurs disposition plusieurs jeux identiques. Cela permet de résoudre des petits désaccords. On a remarqué aussi qu'elle restait disponible pour eux (à hauteur des enfants) en leur laissant la possibilité de s'approcher (de partir et de revenir). Nous avons noté aussi l'importance des vêtements qui doivent être adaptés à la situation pour que l'enfant soit à l'aise et l'assistante maternelle tranquille.

La vidéo portait sur un jeu d'eau mais la conversation a légèrement dévié sur un sujet auquel je n'avais personnellement jamais réfléchi  à savoir la question des aliments dans les activités. Pour Sylvie Mugnier, il est peut être intéressant de s'interroger sur le fait d'utiliser des choses qui se mangent dans les activités. Peut-on jouer avec ? Pour elle, nous devons penser au message que l'on peut véhiculer en faisant ce genre de choses. "Normalement", les aliments c'est fait pour être mangés...... je ne sais pas trop ce que je vais faire de cette remarque (parce qu'à ce compte là, on peut aussi s'interroger sur les jeux d'eau...) mais c'est vrai que ça demande réflexion. Par exemple, on peut réfléchir sur l'utilité d'une séance de pâte à sel, par rapport un atelier cuisine spécial "pâte sablée" durant lequel on pourra fabriquer de vrais petits sablés qui se mangent !  A méditer donc.

Nous retiendrons de cette soirée l'idée que grâce à l'observation, l'assistante maternelle doit tout mettre en oeuvre pour que l'enfant garde la capacité d'être actif. 

Bon alors on vous voit à la prochaine ?






mercredi 2 novembre 2011

La violence éducative ordinaire


image Psychoenfants 

Pour commencer, je voudrais dire un grand merci à Mr Facebook sans qui je n’aurais pas pu écrire cet article. Et oui, Facebook, n’en déplaise à ses détracteurs, ce n’est pas simplement un réseau social qui te permet d’apprendre que Trucmuche vient d’entamer une relation compliquée avec Machinchose ou que Tonton Jean Claude est très certainement rentré par l’itinéraire « bison bourré » de l’anniversaire du grand cousin si l’on s’en réfère à sa tête sur les photos qui circulent. Non Facebook, ça peut aussi servir à se créer un réseau professionnel qui vous apporte sur un plateau, les infos qui vous intéressent sans même que vous alliez les quémander auprès de Mr Google. Et sur ce coup, l’info qui m’a intéressée est venue de la page hommage à Janusz Korczak, cet écrivain, médecin pédiatre, éducateur, pédagogue, et précurseur des droits de l'enfant.

Janusz Korczak vous savez, c’est l’auteur de ce fameux texte qu’en général les assistantes maternelles aiment bien et qui commence par   « Vous dites : — C’est épuisant de s'occuper des enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez : — Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser….. Ça vous dit bien quelque chose ? Non ? Allez donc voir par là alors.


Bon je m’égare et cet article va finir par n’avoir ni queue ni tête. Revenons à l’essentiel. Sur cette page donc, j’ai trouvé un lien permettant d’écouter une émission très instructive de Marie-France Chatin (Géopolitique), sur Radio France International sur le thème de la violence éducative ordinaire avec les intervenants du colloque de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse qui a réuni plus de 350 participants sur le thème : Attachement, empathie et violence éducative ordinaire.

Les invités de cette émission étaient :

- Cornélia Gauthier, médecin suisse, auteur de « Sommes-nous tous des abusés » éditions Géorg 2008 et « Victime non merci » éditions Jouvence 2010

- Fabienne Cazalis, professeur de neurosciences, membre de l’équipe des éditions l’Instant Présent

- Françoise Maurel, présidente d’une association de soutien scolaire et créatrice d’un café-parent

- Olivier Maurel, fondateur de l’Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire, auteur de « Oui la nature humaine est bonne…Comment la violence éducative la pervertit depuis des millénaires ? » éditions Robert Lafont.

Je vous propose d’aller l’écouter là :

1ère partie :
2ème partie :

Pour les personnes qui ne me croiraient pas sur paroles quand je dis que c’est intéressant, je vous explique un peu de quoi il en retourne.

Après une introduction sur la place faite aux femmes dans le monde et sur la violence envers elles, l’émission glisse tout naturellement sur la violence éducative ordinaire. On va vous parler du  Colloque sur la violence éducative qui s’est déroulé à Paris. Parmi les informations que l’on vous donnera, on vous expliquera que le développement du cerveau du bébé soumis à la violence éducative est altéré et que ceci est maintenant démontré scientifiquement, que cette violence est source d’une violence à plus grande échelle.

On vous dira aussi que nous sommes programmés pour vivre en société et que la violence éducative vient interférer avec les compétences des enfants, pour les pervertir. On vous parlera d’Alice Miller dont il faut absolument lire le livre «C’est pour ton bien » (Ça c’est moi qui vous le dit). On vous parlera résilience (Boris Cyrulnik et « le murmure des fantômes », ça aussi c’est moi qui vous le propose) pour vous dire qu’il n’y a pas de fatalité, mais que les enfants soumis à la violence éducative ordinaire ont plus de problèmes que les autres à l’adolescence et que ceci est biologique.

On vous mettra en garde contre le fait de devenir sur-protecteur quand on veut s’éloigner de cela. On vous parlera des symptômes psychosomatiques et du fait qu’on n’est pas toujours responsable des actes que l’on effectue parce que nous sommes imprégnés de violence. On vous parlera de la découverte des « Neurones miroirs » qui enregistrent ce que nous voyons et se préparent à le reproduire.

Dans la deuxième partie, vous apprendrez comment l’enfant bloque ses émotions et se crée une carapace émotionnelle pour ne plus souffrir, carapace qui va presque jusqu’à l’anesthésie physique. Il sera dit aussi que la violence éducative apprend aux enfants à se soumettre aux êtres violents : on prend l’habitude d’obéir à des leaders (la violence fait le lit de la soumission). Viendra ensuite un passage très intéressant bien qu’un peu simpliste où on vous explique qu’une petite connaissance du développement de l’enfant permettrait aux parents de faire preuve d’intelligence et de mettre en place une stratégie pour répondre aux oppositions de l’enfant sans tomber dans la violence éducative, les intervenants citant à ce propos Isabelle Filliozat.

L’émission se terminera sur un constat : Il faut changer de normes : le bébé ne naît pas plein de mauvaises pulsions. Les participants mettent beaucoup d’espoir dans le combat du Dr Edwige Antier et sa proposition de  loi interdisant la fessée. L’Europe avance sur l’abolition du châtiment corporel mais la France est à la traîne. Pourtant contrairement à ce que l’on croit, il y a une réduction du niveau de la violence admise. Il y a beaucoup moins de violence maintenant qu’au 19ème siècle. L’accoutumance à la violence dans la petite enfance a baissé et la baisse de la violence en général est à mettre en parallèle avec la baisse de la tolérance à l’égard de la violence sur les enfants. Au passage vous apprendrez peut être que les premiers intellectuels à avoir soulevé la question des châtiments corporels ont été des musulmans et que les pays du nord n’ont pas forcément de leçons à donner aux pays du Sud. Au final et pour résumer, je terminerais mon article sur cette citation de Cornelia Gauthier : 

« Si la violence éducative ordinaire était efficace il y a longtemps que le monde irait bien et ce n’est pas le cas » !


mardi 12 avril 2011

Réunion Pikler : Le temps du repas, temps de plaisir et de communication.

Jeudi 7 avril a eu lieu une soirée débat de l’association Pikler loczy de France dont le thème était :

Le temps du repas, temps de plaisir et de communication.

J’y étais bien sûr, calepin en main, et cette fois c’est Michèle Célarié qui menait les débats. Je vais commencer par vous la présenter sommairement car tout comme Sylvie Lavergne qui officie habituellement lors de ces soirées, son dynamisme, son implication, et son envie de transmettre son savoir et ses convictions ont enchanté l’assistance, composée ce soir là de personnes venant d’accueils collectifs, d’assistantes maternelles, d’étudiants et …. d’une maman !!

Michèle Célarié est donc une psychomotricienne désormais à la retraite. Elle a travaillé principalement dans des Centres Médico Psychopédagogiques en tant que thérapeute et parallèlement elle a enseigné dans une école d’éducateurs de jeunes enfants. C’est d’ailleurs, lorsqu’elle partait en visites de stage pour ses élèves qu’elle a pu observer et voir évoluer les tout petits dans des lieux d’accueil collectif. Depuis qu’elle n’est plus en activité, elle a rejoint les rangs des formateurs de l’association Pikler.

Nous avons donc débattu toute la soirée des repas qui doivent être un temps de plaisir amenant un sentiment de bien être profond. Il ne faut pas oublier que pour un bébé, avoir faim est une douleur. Il convient donc d’apaiser cette douleur dans la convivialité pour en faire un moment de bonheur. Il en sera reconnaissant. Mais pour cela il faut que certaines conditions soient réunies. On devra répondre à des besoins fondamentaux quelque soit l’âge de l’enfant.

I Le besoin de sécurité matérielle et affective

Le premier, c’est le besoin de sécurité matérielle et affective. Si il n’est pas en sécurité, l’enfant ne mange pas. Et pour cela il lui faut différents repères.

1° Tout d’abord, il lui faut un repère de personne. Il est important que ce soit toujours la même personne qui lui donne à manger (bien sûr, ce problème se pose moins chez une assistante maternelle) Plus l’enfant est petit plus c’est important car en grandissant il sera capable de lui-même de se diriger vers une autre personne pour trouver la sécurité.

2° Il lui faut aussi un repère dans l’espace. Il doit toujours savoir où il est. La première année, le repas doit toujours être donné sur les genoux en prenant garde de faire toujours les mêmes choses au même endroit dans le même fauteuil. Quand il est en âge de manger à table (quand il sait s’asseoir tout seul) il doit avoir une place à table avec une négociation possible si l’enfant veut changer de place. Quand dans un multi-accueil, un enfant ne vient pas régulièrement, la priorité doit être donnée à celui qui est là tout le temps. Il n’est pas question de lui dire « aujourd’hui, tu prêtes ta place au copain » car le petit enfant n’est pas encore dans la compréhension du prêt ou du partage.

3° Le repère dans le temps est aussi très important. Comme la gestion du temps vient en dernier dans les repères des enfants, il faut lui permettre de matérialiser le temps en lui donnant des repères dans la matinée. C’est très important ; la première année par exemple, le temps du repas est le seul moment d’intimité long que le bébé passe avec nous. Il faut alors établir un tour de rôle, tour de rôle qui doit être élaboré après une observation minutieuse pendant le temps d’adaptation. On fera toujours manger les enfants dans le même ordre. Beaucoup d’avantages peuvent découler de cette façon de faire. Pour l’enfant, il peut ainsi anticiper. Pour nous, cela évite la culpabilisation qui peut arriver si deux enfants pleurent en même temps. On est capable d’expliquer à l’enfant que son tour viendra comme d’habitude alors qu’on peut avoir le sentiment de ne pas avoir commencé par le « bon » si les enfants ne sont pas listés.

II Les besoins physiologiques
De même que l’enfant a besoin de respirer, boire, dormir, il a besoin de manger. Ceci sera vécu de façon différente selon les personnes. Chacun aura une perception très personnelle en lien avec sa propre histoire. Il y aura un travail d’observation à faire devant un enfant qui ne mange pas.

III les besoins sociaux

On parle de socialisation primaire quand l’enfant est dans sa famille élargie. On parlera de socialisation secondaire quand il s’agira de celle qu’il trouvera avec nous (« accueillants », mais aussi avec ses pairs, les autres enfants).

Quelque soit le lieu d’accueil, on doit penser que l’enfant est un individu. Le temps du repas est un temps privilégié pour s’adresser à chacun : le nommer, lui parler de sa vie, ne pas se contenter de lui donner des ordres. C’est très important car de la qualité de la vie collective qu’on donne aux enfants va dépendre la qualité de sa vie sociale future. Pour les plus âgés, distribuer, donner, participer, c’est de la socialisation.

IV Le besoin d’être actif
La psychomotricité, c’est le lien entre l’intention et l’action : les enfants vont mettre en actes leurs intentions. C’est cela être actif. Mais pour permettre cela, il faut que les bonnes conditions soient réunies.

1° le cadre

Tout d’abord il faut un cadre adéquat. Pour un tout petit, le biberon étant donné dans les bras, nous devons nous installer dans un endroit protégé. Si l’adulte est bien installé, le biberon sera donné dans de bonnes conditions. Il faudra créer les conditions pour être tranquille avec le bébé en s’isolant des plus grands. On peut par exemple occuper les grands avec des jeux spécifiques que l'on sortira exclusivement à ces moments là.

Pour les plus grands, il faudra une table à la bonne hauteur. L’enfant doit avoir les pieds qui touchent le sol. On choisira plutôt un tabouret et dans tous les cas, jamais de chaises avec des accoudoirs car l’enfant ne peut pas s’y asseoir seul. En tant qu’adulte nous préférons souvent nous asseoir sur une chaise car nous souffrons souvent du dos, mais l’enfant lui n’a pas ce problème. Chez « Pikler » on n’est pas favorable à la chaise haute car l’enfant est piégé dedans. Si on pense que c’est important qu’il soit actif, on doit lui donner les moyens d’être autonome, de gérer son repas. Mais nous devons toutefois faire attention à la fausse autonomie. Ce n’est pas parce qu’un enfant arrive à manger tout seul un jour, qu’il le fera tout le temps. Il faut lui donner la possibilité d’un retour en arrière. Il faudra l’accompagner plutôt que l’aider. On n’utilisera pas plus le transat (qui peut à la rigueur être un lieu de passage mais jamais un lieu de séjour). Dans un transat, l’enfant n’a pas les moyens de vous envoyer un signal pour vous dire qu’il n’en veut plus (il ne peut pas bouger les bras, ni reculer la tête). Le repas sera donc pris sur les genoux jusqu’à ce que l’enfant puisse s’asseoir seul. Lorsqu’il passe à table, l’adulte doit lui aussi être assis, toujours à une longueur de bras de l’enfant.

2° Les instruments

Pour un bébé, en ce qui concerne le biberon, on va prendre soin de le tenir près du fond, pour laisser à l’enfant la possibilité de positionner lui aussi ses mains dessus et le repousser quand il n’a plus faim. Ainsi même le tout petit est actif.

Pour les plus grands, on va utiliser :

- des verres transparents afin qu’il voit ce qu’il y a dedans. C’est l’adaptation oculo-manuelle très importante pour le développement psychomoteur. Ils doivent être adaptés à la main de l’enfant (pas trop gros). Une personne dans l’assistance nous a conseillé un modèle de chez nos amis les suédois (sont forts ces suédois) mais en cherchant bien chez Duralex il doit y avoir les mêmes !! Michèle Célarié nous a précisé qu’elle en avait vu de très bien dans une collectivité et qu’il s’agissait de verres à vin blanc ;

- des assiettes creuses pour que l’enfant puisse remonter le long des bords ;

- des cuillères normales en métal, surtout pas tordues et pas « molles » (c’est inutile).

Il faut bien se rappeler que de la façon dont ils tiennent les instruments va dépendre la façon dont ils tiendront leur stylo plus tard. D’ailleurs on notera qu’on ne se sert pas de verres avec bec et anses. D’abord, ils sont souvent opaques et en plus ils font réaliser à l’enfant un « faux geste » qu’il ne retrouvera pas plus tard. On ne tient pas un vrai verre comme on tient ce genre de matériel. Cela ne sert donc à rien.

3° le contenu

Pour ce qui est du biberon, il ne faut mettre que du lait à l’intérieur pour que le bébé puisse anticiper ce qu’il va boire. Il ne faut pas de changement de goût. Cela participe à la mise en place de son sens gnosique : le fait de reconnaître un objet et d’en saisir la signification. Il est d’ailleurs conseillé lorsque l’on doit donner un médicament par exemple, de se servir d’un autre biberon très différent.

Pour le contenu des assiettes, il faut faire attention aux quantités : toujours en mettre peu. L’enfant aura ainsi la fierté de finir. On note d’ailleurs que si l’on en met trop, cela peut décourager l’enfant qui ne touchera même pas son plat. Il faut faire attention à ne pas mettre le contenu de l’assiette à la poubelle devant l’enfant (penser alors au message que l’on véhicule en faisant ce geste). Lorsqu’un enfant ne veut pas d’un plat, il vaut mieux ne pas insister, proposer aux autres enfants, et revenir ensuite au premier qui prendra peut être exemple sur les copains.

La soirée s’est terminée sur de nombreuses questions, notamment sur l’ordre des aliments, la présentation des plateaux repas….. mais je ne vais pas tout vous raconter. Je préfère que vous  participiez à une des réunions pour vous rendre compte par vous-même. Bon, c’est vrai, il n'y en a pas partout !!! Mais renseignez vous quand même, on ne sait jamais :


(Illustration : Klara Pap, tirée du livre Repas Repos de Maria Majoros et Anna Tardos)

mardi 22 février 2011

Réunion Pikler du 17 février 2011 : L'enfant dans sa deuxième année


Ayé, ayé, il arrive le cr. Vous étiez pressés hein ? Dites pas non !! C’est google analytics qui vous a dénoncés !!

Voici donc mon petit compte-rendu de la dernière réunion du groupe lyonnais de l’association Pikler. Elle était présidée par Sylvie Lavergne (psychomotricienne). Elle portait sur l’enfant dans sa deuxième année, donc pour celles et ceux qui auraient du mal à situer ….entre 12 et 24 mois !

C’est dans une salle comble que Sylvie Lavergne a pris la parole. Je suis moi-même arrivée juste à temps pour prendre l’une des dernières places assises, les retardataires ayant du s’asseoir par terre ! La prochaine fois comme l’a dit Sylvie avec beaucoup d’humour, l’association louera la halle Tony Garnier !! Dans l’assistance (en grande majorité féminine mais pas que !) se trouvaient principalement des personnes venant de lieux d’accueil collectif de la région (petites et grandes structures) ainsi que quelques assistantes maternelles dont Mme Soraya Souilah, présidente d’AAMADEL, que j’ai revue avec grand plaisir.

La soirée s’est déroulée en trois temps :

1 Un exposé sur l’enfant dans sa deuxième année ;

2 Un document filmé présentant des enfants dans leur lieu d’accueil et nous montrant aussi bien le développement psychomoteur de l’enfant que des pistes pour l’aménagement des lieux

3 Un débat où des questions ont été posées par l’assistance.

Sylvie Lavergne nous a donc présenté cet enfant qui n’est plus un bébé mais pas tout à fait un grand. On parle ainsi de l’adolescence de la petite enfance. Il est en pleine explosion motrice (marche), se dépense beaucoup, se sert beaucoup de ses mains. Il prend plaisir à se débrouiller seul (moi tout seul !!!) et prend de plus en plus sa place dans un groupe. C’est le démarrage des rapports sociaux avec ses pairs. Quand on l’observe, on voit qu’« il fait la révision de ce qu’il sait pour l’utiliser au service de ses relations » avec les autres membres du groupe. Il est curieux, explorateur. Il veut tout, tout de suite et maintenant ! Il est égocentrique et c’est d’ailleurs ce qui lui permet de se connaître de mieux en mieux. S’approprier les choses lui permet de se construire. Il n’est pas encore mature et apprend à être autonome. Il est en plein développement des équilibres moteurs et psychiques. Il a du mal à maîtriser ses émotions (à cause de son égocentricité). « Un rien le fait chuter symboliquement et physiquement » Faire grandir toutes ses maîtrises prend du temps et de l’énergie.

Il a besoin de l’adulte. L’adulte est un refuge en qui il doit avoir confiance. Il apprend la confiance en soi en s’appuyant sur des tuteurs tels que les objets transitionnels (doudous, tétines) et l’adulte qui lui prodigue conseils, repères, limites, interdits… Il doit arriver à se sentir raciner et stable.

Pour que cela se réalise, il faut prendre en compte ses besoins en gardant toujours en tête qu’il est encore très « poreux ». Il n’est pas encore « fini ». Il faut donc arrondir la forme pour qu’il ait accès au contenu de l’information qu’on lui propose. Il a besoin de sécurité, de repères de personnes (ce qui n’est pas un problème chez une assistante maternelle, mais qui l’est dans une grande collectivité). Il a aussi besoin de sécurité de temps et de rythme et donc d’avoir une journée organisée pour qu’il puisse se repérer. Il doit savoir dans quel ordre les évènements vont arriver. Il est donc très utile de « mettre les enfants en liste » pour qu’ils repèrent qui mange après qui, qui est changé après qui…..Ils peuvent ainsi se projeter.

Il va avoir besoin de repères de place dans l’espace caractérisés par un casier, un porte manteau, une place à table… C’est un enfant qui est de moins en moins porté, mais qui a encore besoin de l’adulte, adulte qui doit faire en sorte qu’il se sente en confiance. Il est donc important de travailler dans la régularité des gestes (temps du change bien scénarisé par exemple). La répétition des gestes va permettre une relation sereine entre l’enfant et celui qui prend soin de lui.

Le lieu où il joue doit être aménagé en fonction de lui avec des meubles fixes et costauds, avec des rayonnages pour qu’il puisse « picorer » de partout. Il faudra alors veiller à ne pas proposer des jouets en grand nombre car si il y en a trop il se sent dépassé, embarqué. Il s’éparpille. La solution est de disposer des petits contenants avec un nombre limité d’objet à l’intérieur. Il ne sert à rien de fournir 50 petites voitures par exemple. Cela lui permet ainsi de garder les objets en main, de se les approprier pour mieux les toucher ; ça reste à sa mesure. Un autre exemple : plutôt que d’avoir une grosse caisse avec beaucoup d’animaux, il vaut mieux avoir plusieurs petites boites avec 5 animaux dedans, chaque enfant pouvant s’approprier une boite.
L’espace doit être ouvert. Il est judicieux de positionner les meubles au milieu de la pièce pour donner à l’enfant des moyens de fuite. Il faut que ce soit stable, que les jeux soient toujours positionnés aux mêmes endroits pour que l’enfant les retrouve, ne pas changer de jouets trop souvent (c’est l’enfant qui indiquera par son comportement le moment de lui proposer d’autres jouets).

L’enfant dans sa deuxième année a encore besoin d’être dans les bras. Même si il devient de plus en plus autonome, et qu’il sera de moins en moins demandeur, il a besoin de moments individuels avec l’adulte. Lors des repas il faut veiller à respecter son rythme, à lui apporter aide et soutien. Sur ce sujet particulier, Sylvie Lavergne ne s’est pas attardée car cela fera l’objet de la prochaine soirée débat de l’association qui se déroulera le 7 avril et aura pour thème : Le temps du repas : temps de plaisir et de communication ?

Au niveau de ses besoins sociaux, on doit lui présenter les us et coutumes, les repères et les règles du monde pour alimenter sa sécurité physique et psychique. On doit lui faire confiance.

L’activité libre est très importante. Inutile de rappeler qu’il n’est pas nécessaire de le solliciter pour la marche : son corps le concerne. Lui seul sait quand il a besoin de le faire.

Le document filmé nous a permis de voir tout cela en images. On a pu observer des enfants à qui on laissait le temps d’agir à leur guise, dans un environnement en adéquation avec leur taille et leurs besoins.

Il s’en est suivi un débat, alimenté principalement par les images que l’on venait de voir. Notamment, une question a été posée sur le fait qu’on ne voyait pas de chaises mais uniquement des tabourets dans les lieux présentés. Sylvie nous a donc expliqué les raisons. Avec une chaise, on pense caler l’enfant mais en fait à l’observation on voit que lorsqu’il est installé, il ne touche pas les pieds par terre. De plus, l’enfant n’est pas capable de s’y installer seul, car il est gêné par le dossier voire même des accoudoirs. Avec un tabouret au contraire grâce à l’assise ouverte des 4 côtés l’enfant peut s’installer seul et de façon telle que ses pieds touchent par terre. Il est garant de son assise, équilibré et peut s’asseoir à cheval si il désire changer de position ou assurer son équilibre. Plus on proposera à l’enfant d’être contenu (dans une chaise) plus il s’affaissera. Si on doit utiliser une chaise, et donc aider l’enfant à s’asseoir, il vaut mieux tenir le dossier de la chaise plutôt que de tenir l’enfant.

Une autre question a été posée sur le port des chaussures. On a effectivement vu dans le film des enfants pieds nus. Le pied de l’enfant doit en effet rester libre. Il lui faut une prise directe avec l’environnement pour avoir des informations précises qui le rééquilibrent.

A une question d’une assistante maternelle qui demandait comment gérer les problèmes d’opposition entre 3 petits de l’âge concerné, Sylvie proposera de veiller à garantir la place de chacun, ainsi qu’une prise en charge individualisée.

Il restait sans doute de nombreuses questions, mais le temps manquait et la soirée a du prendre fin.

Forte des conseils prodigués, j’ai, dès le lendemain procédé à quelques aménagements dans ma propre salle de jeux. Mes grosses chaises de chez "mes amis suédois" ont été remisées et je n’ai gardé que les tabourets. J’ai décollé du mur la cuisine de chez "les mêmes amis suédois" ainsi qu’une étagère pour les positionner perpendiculairement par rapport à ce mur.

(En plus, comme la cuisine n'a pas de fond, les grands se servent de l'espace vide entre le haut et le bas comme d'une banque pour jouer à la marchande)

Je n’ai pas pu les décoller complètement du mur par manque d’espace mais ça m’a permis de créer 2 espaces distincts qui donnent aux enfants la possibilité de s’isoler, et de circuler dans la pièce. J’ai élagué la bibliothèque pour ne laisser que quelques livres (trop, les enfants ne font que les éparpiller au sol), idem pour les voitures, les animaux, les assiettes de la dînette…..

Je remercie Sylvie pour ces précieux conseils. Les enfants semblent ravis et moi aussi car en plus de bénéficier tout au long de la journée d’une ambiance plus sereine, le rangement du soir est grandement facilité.





vendredi 21 janvier 2011

J’ai lu la bible en matière de motricité libre !


Aujourd’hui, je vais vous reparler de la plus grande découverte que j’ai faite depuis que j’exerce ce métier, celle que je regrette le plus de ne pas avoir connue avant : la motricité libre prônée par le Docteur Emmi Pikler

La motricité libre qu’est-ce que c’est ? Pour les personnes qui suivent ma prose depuis un certain temps, je m’excuse d’avance, je vais encore radoter !!! Mais je croise tellement peu d’enfants qui, dans leurs gestes et leur comportement semblent en avoir bénéficié, qu’un radotage de plus ne me parait pas de trop !


Tout le monde sera d’accord avec moi si je déclare que le début du développement d’un bébé passe par la motricité. Tout enfant, normalement constitué et sauf accident, va un jour ou l’autre passer de la position horizontale à la position verticale ! Jusque là, je ne fâche personne ?

Il est communément (et malheureusement) admis que ce développement doit se faire avec l’aide de l’adulte qui intervient de manière directe dans ce processus, en « apprenant » à l’enfant, à acquérir les différentes postures, en le retournant du dos au ventre, en le mettant assis, debout, en le faisant marcher et tout ceci avant que l’enfant le fasse de lui-même.

Les travaux d’Emmi Pikler, pédiatre hongroise, ont démontré que cette intervention de l’adulte n’était pas indispensable, que l’enfant pouvait se développer sans cet enseignement et qu’il en résultait même un développement plus harmonieux.


C’est ainsi que dans les institutions ou les familles qui pratiquent la motricité libre, un enfant ne sera jamais mis dans une position qu’il n’a pas expérimentée de lui-même et dont il ne sait pas se sortir. Le bébé ne sera jamais retourné, jamais assis de force, calé dans des coussins. On ne lui tiendra jamais les mains pour l’aider à se lever ou à marcher. Au final, l’enfant saura se mouvoir comme les autres et toutes les études tendent même à prouver que celui-ci sera beaucoup plus à l’aise dans son corps, plus agile et plus autonome qu’un enfant ayant bénéficié de l’intervention classique d’un adulte.



Vous n’êtes pas convaincus ? Faites comme moi, lisez la bible !! « Se mouvoir en liberté dès le premier âge »



Bon ok, au départ, il vous faudra peut être du courage. J’avoue que j’avais acheté cet ouvrage lors de la dernière réunion Pikler mais que j’ai mis un certain temps pour ne pas dire un temps certain à l’ouvrir. C’est vrai, en le feuilletant, ça peut faire peur. D’abord, il n’est plus édité donc les seules versions qui circulent sont de simples photocopies. De nombreux tableaux illustrent les propos d’Emmi Pikler avec des chiffres tout partout qui peuvent prendre la tête avant même que l’on sache de quoi on parle. Mais faites un petit effort !! Je vous rassure, les tableaux ne sont pas indispensables à la compréhension du texte.



Cet ouvrage montre en détail le développement de l’enfant et se charge de vous expliquer « dans quelle mesure ce développement est fonction de l’enseignement de l’adulte, comment il se déroule sans cette action « enseignante » et comment et dans quelle mesure ce développement est modifié par l’intervention directe et indirecte de l’adulte ».



Vous serez peut être gênés par le fait que le livre est très ancien (zappez les quelques lignes où l’on vous parle de l’invention du youpala, ou du trotteur qui « datent » effectivement) mais vous découvrirez que finalement les arguments « pour » l’intervention de l’adulte dans le processus de développement sont encore plus anciens que les arguments « contre » et qu’ils ne reposent que sur les habitudes !



Emmi Pikler vous explique en détail les problèmes qui résultent de l’enseignement des mouvements (immobilité de l’enfant tributaire de l’adulte, mouvements défectueux, problèmes d’équilibre global de la musculature, voire même déformation du corps à l’âge adulte) et vous expose en comparaison tous les bienfaits que l’enfant peut retirer de la non intervention de l’adulte (enfants actifs, autonomes, à l’aise dans leur corps et dans leur tête).



Elle vous explique aussi les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce résultat car bien entendu, il ne s’agit pas d’abandonner l’enfant à son sort et de ne pas s’en occuper. L’adulte joue un rôle aussi important que dans un apprentissage classique mais totalement différent qui passe par la mise en place d’un environnement adéquat, une observation de l’enfant et une très grande qualité des soins qui lui sont prodigués.



Pour vous procurer l’ouvrage suivez ce lien où vous le trouverez sous le numéro 300 :


Il est aussi en vente généralement lors des diverses réunions de l’association Pikler.



Heureux, les enfants dont les parents découvriront la motricité libre avant la naissance de leur descendance !!! Heureux aussi les professionnels qui s’y mettront car ils pourront s’apercevoir que grâce à l’autonomie plus grande des enfants, les adultes sont moins surchargés et qu’il en découle de meilleures relations enfant-adulte, plus paisibles et plus équilibrées.



Pour finir, je vous recopie ici un petit paragraphe que je trouve très caractéristique car je me suis moi-même exprimée dans ces termes avant même d’avoir lu le livre !



« Celui qui a observé en famille ou à l’Institut Loczy ce développement moteur, celui qui a été élevé lui-même selon nos principes considère comme anormal de poser l’enfant sur le ventre quand il se trouve parfaitement bien sur le dos, de l’asseoir lorsqu’il est déjà très actif sur le ventre mais ne peut pas encore s’asseoir seul ; il a pitié du jeune enfant rendu ainsi inactif et maladroit, il a le sentiment que l’intervention de cette sorte de la part de l’adulte est contre nature. »